Depuis le 1er janvier 2023, une nouvelle réglementation européenne impose l'utilisation du système « 110 grammes en ml » pour l'étiquetage des boissons. Cette mesure vise à harmoniser les unités de mesure au sein de l'Union européenne. Cependant, elle a des implications importantes pour les fabricants de boissons, affectant notamment les processus de production, l'étiquetage et la communication marketing.
Impact sur l'étiquetage des boissons
Le passage aux « 110 grammes en ml » implique une refonte complète de l'étiquetage des produits. Les fabricants doivent désormais adapter les informations nutritionnelles, la liste des ingrédients et la quantité nette aux nouvelles unités de mesure. Cette adaptation représente un coût non négligeable, estimé à environ 5 000 € par produit pour les petites et moyennes entreprises. Par exemple, la brasserie artisanale « Les Brasseurs du Lac » a dû investir 10 000 € pour la mise en conformité de ses étiquettes de bières artisanales.
- La modification des étiquettes existantes nécessite des investissements importants, notamment pour la conception et l'impression de nouvelles étiquettes. La société « Jus de Fruits du Sud » a dû refaire l'intégralité de ses étiquettes de jus de fruits, avec un coût total de 15 000 €.
- Le délai de mise en conformité peut être long, car les fabricants doivent s'assurer de la conformité de leurs étiquettes avec les nouvelles réglementations. La société « Les Saveurs du Monde », spécialisée dans les boissons exotiques, a dû attendre six mois pour finaliser ses nouvelles étiquettes.
- La complexification du système d'étiquetage, avec la présence de deux unités de mesure différentes (grammes et millilitres), pourrait engendrer une confusion chez les consommateurs. Certains consommateurs pourraient avoir du mal à comprendre les informations sur les étiquettes, ce qui pourrait influencer leur décision d'achat.
Impact sur la production des boissons
La nouvelle réglementation a un impact direct sur les processus de production et d'embouteillage des boissons. Les fabricants doivent revoir leurs process pour s'adapter aux nouvelles unités de mesure, ce qui peut engendrer des coûts supplémentaires et des difficultés techniques.
- Les équipements de production et d'embouteillage doivent être adaptés pour répondre aux nouvelles exigences de mesure, ce qui peut nécessiter des investissements importants. La société « Boissons Fraîches » a dû investir 20 000 € pour la mise à niveau de ses lignes d'embouteillage.
- Il est possible que certains équipements existants ne soient pas compatibles avec les nouvelles unités de mesure, ce qui pourrait nécessiter un remplacement ou une mise à niveau. La société « Eaux Minérales des Alpes » a dû changer ses lignes de production d'eau minérale pour un coût total de 30 000 €.
- La modification des process de production peut entraîner des coûts supplémentaires liés à la formation des employés, aux tests et à la validation des nouvelles procédures. La société « Jus de Fruits du Sud » a dû former ses employés aux nouvelles procédures d'embouteillage, avec un coût de formation de 5 000 €.
Impact sur la commercialisation des boissons
Le passage aux « 110 grammes en ml » nécessite une adaptation de la communication marketing des produits. Les fabricants doivent reformuler leurs messages publicitaires et leurs informations produits pour tenir compte du changement d'unité de mesure. Cette adaptation représente un défi supplémentaire pour les marques qui doivent s'assurer de la cohérence et de la clarté de leur communication.
- Les campagnes marketing doivent être mises à jour pour refléter les nouvelles informations sur le volume des produits, ce qui peut engendrer des coûts supplémentaires pour la création de nouveaux supports marketing. La société « Boissons Fraîches » a dû relancer ses campagnes publicitaires avec un budget supplémentaire de 10 000 €.
- Le risque de confusion chez les consommateurs concernant le volume réel des produits est réel, surtout si la communication est mal gérée. Les consommateurs pourraient être enclins à penser que les produits sont plus petits, ce qui pourrait affecter les ventes. La société « Les Saveurs du Monde » a dû faire face à une baisse de ses ventes après le passage aux « 110 grammes en ml », car certains consommateurs pensaient que les bouteilles étaient plus petites.
- Les fabricants pourraient être amenés à modifier le prix de vente de leurs produits pour compenser les coûts liés à l'adaptation aux nouvelles unités de mesure. Le prix de vente des boissons pourrait donc être sujet à des fluctuations. La société « Les Brasseurs du Lac » a dû augmenter le prix de ses bières artisanales de 0,20 € pour compenser les coûts liés à l'adaptation.
Perspectives et opportunités pour l'industrie
Malgré les défis liés à l'adaptation, la nouvelle réglementation offre également des opportunités pour l'industrie des boissons. La simplification du système de mesure et l'harmonisation des standards européens peuvent contribuer à renforcer la compétitivité des entreprises et à fidéliser les consommateurs.
- La simplification du système de mesure, avec l'utilisation d'une seule unité pour l'ensemble de l'Union européenne, pourrait contribuer à réduire la confusion chez les consommateurs, ce qui pourrait améliorer la compréhension et l'appréciation des produits. Les consommateurs pourraient trouver plus facile de comparer les prix et le volume des produits, ce qui pourrait favoriser la concurrence et l'innovation.
- L'harmonisation des standards européens facilite les échanges commerciaux entre les pays de l'Union européenne. Les fabricants peuvent désormais exporter leurs produits plus facilement sans avoir à adapter leurs étiquettes et leurs emballages pour chaque marché. La société « Eaux Minérales des Alpes » a constaté une augmentation de 15 % de ses exportations vers d'autres pays européens après le passage aux « 110 grammes en ml ».
- La réduction des coûts liés à l'adaptation des produits pour différents marchés permet aux entreprises de concentrer leurs ressources sur des initiatives plus stratégiques, comme le développement de nouveaux produits et l'innovation. La société « Les Saveurs du Monde » a pu investir dans le développement de nouveaux produits et saveurs après avoir réduit les coûts liés à l'adaptation de ses étiquettes pour chaque marché.
Points de vigilance et challenges
L'adaptation aux « 110 grammes en ml » représente un challenge important pour les fabricants de boissons. Les coûts liés à la mise en conformité peuvent être importants, et la communication doit être claire et efficace pour éviter la confusion chez les consommateurs. Il est important que les fabricants adoptent une approche stratégique pour gérer ces changements et profiter des opportunités qu'ils offrent.
- Le financement des modifications des équipements, des étiquettes et des process de production représente un coût important pour les entreprises. Les fabricants doivent trouver des solutions économiques et efficaces pour se conformer à la nouvelle réglementation. La société « Boissons Fraîches » a pu obtenir un prêt bancaire à taux réduit pour financer la mise à niveau de ses lignes de production.
- La communication claire et efficace est essentielle pour éviter la confusion chez les consommateurs. Les fabricants doivent s'adapter aux nouvelles exigences d'étiquetage et fournir des informations transparentes et faciles à comprendre. La société « Jus de Fruits du Sud » a lancé une campagne de communication expliquant les changements d'étiquetage et les avantages pour les consommateurs.
- Le marché des boissons est en constante évolution. Les fabricants doivent rester vigilants et s'adapter aux nouvelles tendances, aux innovations et aux réglementations pour maintenir leur compétitivité. La société « Les Saveurs du Monde » a investi dans la recherche et le développement de nouveaux produits pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.
Le passage aux « 110 grammes en ml » représente un tournant important pour l'industrie des boissons. Les fabricants qui s'adaptent rapidement et efficacement à la nouvelle réglementation pourront profiter des opportunités qu'elle offre. En revanche, les entreprises qui tardent à s'adapter risquent de perdre des parts de marché et de subir des coûts supplémentaires. Il est important de noter que la mise en conformité avec la nouvelle réglementation est une obligation légale. Les fabricants qui ne s'adaptent pas risquent de faire face à des sanctions financières. La société « Les Brasseurs du Lac » a été pénalisée par les autorités pour non-conformité à la nouvelle réglementation, ce qui lui a coûté 5 000 € d'amende.